Aujourd’hui, Audrey (que vous avez déjà pu lire ici, ici et ici) revient sur un épisode très difficile de ses préparatifs de mariage… Un épisode qui aurait bien pu tout remettre en cause ! Heureusement, tout est bien qui finit bien !
♥♥♥ Audrey, c’est à toi… ♥♥♥
Voilà, c’est désormais en femme mariée* que je viens vous faire part de mes derniers écrits pour le blog de Nolwenn.
Notre mariage a littéralement dépassé TOUTES nos attentes. Ce fut un vrai rêve éveillé, un Week-End d’émotions intenses, de surprises, de rires, de larmes, de Bonheur…
Alors, avant de vous raconter NOTRE Cérémonie (ce moment incroyable ❤️, juste hors du temps), je voulais revenir sur l’épisode le plus dur de nos préparatifs de mariage, car oui, parfois, tout ne se passe pas comme prévu.Souvenez-vous…
Quand mon mari a fait sa demande, nous étions partis sur l’idée d’un mariage en petit comité. Pour reprendre ses mots, “pas un mariage à 120 personnes, mais pas à 20 non plus ! 60 ce serait parfait”. Nous souhaitions un endroit avec un certain cachet, permettant à nos convives de dormir sur place, et avec la possibilité d’y faire un brunch le lendemain. Nous avions juste envie de fonctionner au “coup de cœur”, avec, tout de même, à ce moment-là, UN critère essentiel : ne pas trop s’éloigner du lieu de la mairie pour permettre à sa Grand Mère (habitant la même ville) de passer toute la journée avec nous, et même une partie de la soirée. Nos choix étaient donc (très) limités.
Rapidement, et après quelques visites, nous avons trouvé le lieu “idéal” : à 10 minutes de chez Grand-Mémé, traiteur et hébergement inclus, et un magnifique parc permettant de faire notre Cérémonie d’Engagement. C’était un Château, connu pour être l’une des “place to be” de notre région pour les mariages. Ce lieu, sincèrement, n’était pas un véritable coup de cœur, mais cela s’en rapprochait vraiment. Quand mon mari et moi l’avions visité en Août 2013, les extérieurs étaient magnifiques, avec un parc juste parfait pour notre Cérémonie. L’intérieur était un peu trop vieillot et sombre à mon goût, mais j’étais atteinte du syndrome de “déformation de la vision par excès de paillettes roses et de cœurs scintillants” faisant suite à la demande en mariage.
Alors, avec un peu d’imagination, j’ai réussi (en environ 10 secondes) à m’y projeter avec une déco qui illuminerait la pièce. Sans plus attendre, nous avons fait un chèque et réservé, avec privatisation du lieu. Tout semblait donc idéal…
Nous avons ensuite trouvé tous nos autres prestataires puis organiser notre mariage en fonction de ce lieu. Et, étant donné la place que nous avions, nous avons un peu (beaucoup) augmenté notre liste d’invités, notamment pour le Vin d’Honneur, en permettant, entre autres, à nos parents de convier leurs amis.
En Janvier, nous sommes retournés au Château, avec nos mères pour voir le lieu et faire le point. Et là, grosse déception en découvrant les salles de réception presque à l’abandon. Un vrai manque d’entretien du lieu s’est indéniablement fait ressentir ; “laisser aller” que la propriétaire a justifié par “une période creuse”. Cette visite m’avait laissée songeuse, mais la propriétaire s’était montrée rassurante et (encore une fois, cela doit être une déformation professionnelle), je l’avais écouté me raconter sa vie et trouvé assez honnête dans sa façon de présenter les choses. J’avais donc décidé de continuer à lui accorder notre confiance (de toute façon, notre premier acompte à 4 chiffres avaient été encaissé depuis déjà bien longtemps, et nous venions de lui remettre le deuxième chèque). En partant, je n’ai pu m’empêcher de dire à ma mère et à ma belle-mère “j’espère qu’ils ne vont pas mettre la clé sous la porte avant le mariage !”, ce à quoi, belle maman avait répondu “ça fait 10 ans qu’ils sont là, ils tiendront bien une saison de plus!”…
Vous l’aurez compris, ils n’ont pas tenu…
Mi-avril (le 17 précisément…), alors que je rentrais chez moi avec mes timbres afin de pouvoir poster nos faire-part avant la levée quotidienne, le facteur m’a remis un Recommandé avec Accusé de Réception. 4 lignes annonçant un “dépôt de bilan ne permettant pas de respecter le contrat en réalisant votre réception, mais vous souhaitant malgré tout un beau mariage”.
Je n’ai pas pleuré immédiatement… J’ai appelé mon mari, ma maman, mon témoin, mon frère, ma belle-soeur, nos témoins, ma belle-mère… Et au fur et à mesure des appels, mes pleurs s’intensifiaient… Ma belle-sœur (qui a officié durant notre cérémonie d’engagement) a quitté son bureau et fait 100 km pour venir me consoler et me booster (Super Tatie si tu me lis, je t’aime infiniment !). Nous avons passé des coups de fil, mais à moins de 5 mois du mariage, nous n’avons eu que des réponses négatives…
Une fois que ma belle-sœur fut partie, après avoir fait le point avec mon mari qui a refusé d’annuler le mariage (je le remercie pour sa réaction !!!), et une fois seule sur mon canapé, sous ma couverture (mais sans chocolat car je ne pouvais rien avaler), j’ai craqué.
Pour moi, cette catastrophe si proche du D-Day était peut-être un signe que ce mariage ne devait pas avoir lieu ? Comment rester sereine, et confiante quant on n’a plus ni lieu, ni traiteur, ni hébergement et que l’on est superstitieuse par nature ? Comment ne pas y voir un mauvais présage, et surtout, comment rebondir ? Le lendemain, j’étais toujours indécise : annuler ou non…
Mais comment renoncer à ce mariage que j’attendais depuis tant d’années, et que nous préparions depuis plus de 8 mois ?
Ce mariage qui n’était pas mon rêve de petite fille, mais qui était mon rêve de femme, le rêve que je voulais juste vivre avec, et grâce à l’homme de ma vie… Je le préparais avec minutie, j’y pensais tous les jours, et ma famille ainsi que mes amis s’y étaient tous déjà impliqués avec une réelle ferveur (et à ce moment-là, j’étais encore loin d’imaginer à quel point !!). Nous avons pensé, en désespoir de cause, à nous marier en tout petit (petit) comité à la mairie, et faire un petit restaurant… Mais quelle désillusion… Car cela impliquait de renoncer à notre Cérémonie d’engagement… Je crois que c’est au moment où j’ai réalisé qu’elle était réellement remise en question que tout m’a semblé encore plus insurmontable. Je ne me voyais absolument pas renoncer à notre date si symbolique, mais je ne me voyais pas non plus annuler notre Cérémonie. Cette dernière avait pris tant d’importance et de symboles, que j’ai compris alors, que sans elle, notre mariage aurait perdu son essence même…
Mes vœux étaient déjà écrits, mes officiants complètement impliqués et déterminés, et nos témoins, ma maman, s’y projetaient avec tant d’enthousiasme que la réalité était la suivante : nous ne serions réellement mari et femme que lorsque nous échangerions nos vœux et nos alliances durant cette Cérémonie, NOTRE Cérémonie…
{Le mariage ayant été célébré, je peux vous confirmer que nous ne nous sommes sentis réellement unis que par notre Cérémonie d’Engagement. Toutes les émotions, les sentiments se sont exprimés durant celle-ci, et nous sommes absolument certains qu’elle a donné le “la” de ce jour… Mon mari, porté par les émotions de l’instant, a même “laissé tombé” son écrit, et improvisé ses vœux… Ce fut tout simplement inattendu, empli de douceur et d’amour, et peu de convives n’ont pu retenir une petite larme… Mais tout cela est l’objet de ma future chronique sur le jour J…}
Me revoilà donc, mi-avril 2014, consciente que nous ne pouvions renoncer à notre Cérémonie, mais sans aucune alternative concrète, avec un budget (quelque peu) amputé et un moral bien plus atteint que lorsque j’ai appris qu’une pénurie de chocolat était à prévoir.
Alors que je perdais tout espoir, une vraie solidarité s’est mise en place autour de nous : nos témoins tous éparpillés en France, cherchaient à distance, des amis nous ont proposé leur maison, des copines ont passé des appels pour moi (une amie m’a même décrochée une visite suite à un report de mariage, et je la remercie sincèrement car ce lieu aurait pu convenir s’il y avait eu possibilité de loger sur place), et ma maman…. Ma maman qui était désemparée de me voir renoncer à ce jour tant espéré…. Elle a passé des heures sur internet à rechercher LE lieu, passé des dizaines et des dizaines de coup de fil, et fini par trouver un lieu au charme incontestable, existant depuis peu, et donc peu connu mais ayant de très bonnes critiques. Seul problème, la distance… A 3/4 d’heure de chez Grand-Mémé qui ne pourrait certainement pas venir. J’ai donc éliminé ce lieu d’office. Mais c’était sans compter sur la ténacité de ma maman, qui est mon double mais en bien meilleur et la seule femme de ma vie.
Le lendemain, elle est arrivée chez moi et m’a emmenée “de force” pour voir cet endroit. Nous avons été accueillies par l’intendante (en l’absence des propriétaires), une dame absolument charmante, et cet endroit… Un vrai coup de cœur, LE coup de cœur, MON coup de cœur ! Alors que je pleurais depuis des jours, je me suis sentie étonnamment apaisée, presque sereine. Certes, il fallait se résoudre à faire faire ces 3/4 d’heures de route, à réduire la liste des invités (que nous avions allongé de par le premier lieu), mais en quelques minutes, j’ai vu mon mariage renaître sous mes yeux, et revenir aux sources de ce que nous avions prévu avant d’avoir trouvé le Château, à savoir, un mariage intime sur un Week-end, dans un lieu avec un véritable cachet et respirant la sérénité…
Nous y sommes restées deux heures, à nous projeter toutes les trois sur ce que nous pourrions faire, où installer notre cérémonie d’engagement, regarder à quel point il serait pratique pour les enfants, les convives de dormir sur place. J’ai pris rendez-vous avec les propriétaires pour leur retour quelques jours plus tard, afin d’y retourner avec mon mari.4 jours se sont écoulés entre cette première visite et la deuxième. Les propriétaires nous ont accueilli avec gentillesse, et chaleur bienveillante. Ils ont véritablement été à l’écoute de nos déboires, et de nos envies. Mon mari a lui aussi été très vite sous le charme (alors qu’il était vraiment sceptique à cause de la distance), et rapidement, il n’a fait aucun doute que c’était LE lieu de NOTRE union. Et, croyez-moi ou non, mais dès que nous avons trouvé ce lieu et, bien qu’il ait fallu reprendre tous nos préparatifs de zéro, tout a été beaucoup plus fluide…
Les deux lieux étaient très différents et surtout, je ne voulais plus rien qui nous rappelle le château. Il a fallu tout repenser, tout recréer, inventer un nouveau thème, une autre déco, refaire la liste d’invités, la réduire, refaire les faire-part, et réorganiser TOUTE la journée…
Là encore, nous avons pu compter sur nos officiants, nos témoins et même l’enthousiasme de Grand-Mémé ! Lors d’une soirée “brainstorming” avec nos officiants et deux de nos témoins, nous sommes partis de l’heure de la Cérémonie d’Engagement (quand je vous dis qu’elle est au coeur de tout !) et avons remontés la journée à rebours pour nous organiser au mieux. Il en a découlé le choix de faire la cérémonie civile en petit comité, dans des tenues différentes de nos “vraies” tenues de mariés, et de convier nos invités seulement pour la Cérémonie d’Engagement. Il nous était impossible de proposer une quelconque alternative aux convives entre la mairie et la Cérémonie, et de toute façon, nous avions déjà envisagé cette possibilité afin de renforcer le poids de la Cérémonie dans notre union.
Notre choix était validé, c’était le meilleur, et cela, je vous l’expliquerai très vite !
* Mais que c’est bon d’être une femme mariée !
…La suite au prochain épisode…
♥♥♥ Merci Audrey ! ♥♥♥
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